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Interview vidéo - The Lemon Twigs : “On aimerait lancer nos carrières solos”

Songwriters hors pair d’une époque qu’ils n’ont pas connue, les frères D’Addario racontent leurs deux derniers disques, qui fleurent bon la pop des 60′s, comme la philosophie et l’ambition qui les guident.

The Lemon Twigs 2024 © Stephanie Pia

Brian et Michael ne sont pas sur un bateau mais sur une rampe de lancement. Au compteur, cinq albums, dix ans de carrière et un peu plus du double en âge. Surtout, leur musique se bonifie au fil des sorties. Biberonnés dès leur plus jeune âge par leur père musicien aux 60′s, les prodiges de Long Island ont trouvé leur idéal entre la pop orchestrale de Laurel Canyon et le Mersey Beat de Liverpool, entre les Beach Boys et les Beatles autrement dit, et ceux qui se trouvent entre les deux, les Everly Brothers, Simon & Garfunkel, The Association, Spanky & Our Gang… Depuis Do Hollywood, leur premier long format sorti en 2016 chez 4AD, où même pas majeurs, ils se cherchaient sous les conseils avisés de Jonathan Rado, le tandem a fait un sacré chemin.

Les brindilles (c’est ainsi que se traduit « twigs ») ont même trouvé leur voie. Après le compliqué Go to School (2017), sur un chimpanzé qui veut aller à l’école, puis le glam rock agité de Song for the General Public (2020), Everything’s Harmony (2023) tient la formule magique. Les D’Addario y construisent des harmonies à se damner et chantent à l’unisson, des instants volés éphémères, le plus souvent amoureux, mais sans grande prise de tête. Juste derrière, A Dream Is All We Know, enregistré sur du matériel d’époque, poursuit ce rêve de mélodies parfaites, de production attentiste à l’ancienne. Deux disques rétro « good vibes only », à rebrousse-poil de l’anxiété ambiante du nouveau millénaire, qui placent la musique au centre. Leurs priorités futures, leurs inspirations d’hier ou leurs envies présentes de démarrer leurs carrières solos, les frangins nous en ont parlé sans détour avant leur torride concert au Bataclan.